LE JOURNAL PROVINCIAL DATE LE 25/09/2013

DÉRAILLEMENT DU TRAIN 3317
Pour la section syndicale de la SNTF,l’accident est dû à la négligence

A travers une lettre explicative de cinq pages adressée au ministre des Transports au sujet du terrible accident ferroviaire survenu le 13/aout dernier juste à l'entrée de la gare d'El harrouch
dans la wilaya de Skikda et dont copie nous a été parvenue  la section syndicale de la SNTF
a cru bon de devoir apporter quelques précisions quant à cet accident.
                             

Loin de légiférer et sans prétention aucune sur es causes du déraillement du train 3317 composé
de 11 wagons (8 citernes et 3IB), soit une charge totale de 816 tonnes, les représentants
des travailleurs évoquent au préalable une défaillance du système de freinage.Pourtant les freins
avaient répondu efficacement plus d’une quinzaine de fois depuis le départ du convoi de
Skikda.  Cependant, entre la gare d’El-Harrouch et le Pk 49, le train, qui s’est arrêté au moins cinq fois a poursuivi normalement son trajet jusqu’au moment où il a amorcé la dérive à laquelle
personne ne s’y attendait.Dans une pareille situation,l’aide-conducteur et le chef train ont eu la
présence d’esprit de récupérer au sol de bouteilles en plastique jetées dans la nature et de les remplir de sable qu’ils ont déversé sur les deux rails et sur une certaine distance, de façon
à permettre à la locomotive de redémarrer.Le mécanicien de service a ensuite débloqué le convoi
et le train a repris son chemin sur tout le parcours où le coefficient d’adhérence (rails roues)
a été amélioré.Contre toute attente, cette partie de trajet franchie, un nouveau patinage s’était produit,e qui a rendu impossible le redémarrage en amont sur la voie ferrée et le mécanicien
a dû une énième fois immobiliser le train à l’aide du frein à air de secours.Par cette manœuvre effectuée en amont par des mouvements successifs le train a pu se déplacer du PK47 au PK49
Malheureusement, au bout du compte, en tentant la même opération, le personnel de bord était
au bout de leur espérance et les freins n’ont pas répondu en l’absence d’air de la conduite générale,traduisant ainsi un défaut de serrage de ces derniers.Toutes les tentatives effectuées
pour provoquer le freinage vaines. Du coup, l’ensemble du train est parti à la dérive et la catastrophe était inévitable.Pour rappel, lors de ce déraillement,une citerne s’est renversée
déversant un important volume de gas-oil dans la nature, tandis qu’une autre vide a sérieusement
située à proximité qui par miracle n’a pas fait de victime parmi les 7 occupants.Quant à cette
catastrophe,les représentants des travailleurs,maintiennent par conséquent la thèse de la défaillance mécanique du train,notamment son système de freinage Cette défaillance, qui,.
avouent-il avait été d’ailleurs autant de fois signalée aux responsables par le personnel
de bord, est restée sans résultat alors que ce train, signalent-ils, aurait dû être retirés du service et remis en état Le laisser-aller est la seule cause de cet accident ferroviaire qui n’est pas d’ailleurs e premier du genre.En revanche, quels que soient les griefs qui pourraient
être éventuellement retenus contre le mécanicien, la commission d’enquête sera en mesure
’établir les causes exactes du sinistre. A SUIVRE

A.Ghennai