Le DG de la SNTF en conférence de presse conjointe avec son homologue
français : « L’école de formation du personnel de la Sntf opérationnelle
courant 2015 »
« La modernisation, on la veut maintenant », a déclaré, à l’hôtel El Djazaïr, le ministre des Transports lors de son intervention au cours de la signature d’un protocole entre la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) et la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), dans la perspective de concrétiser des projets de partenariat. Ce partenariat «gagnant-gagnant», précise M. Talaï couvrira les domaines de la formation, l’ingénierie ferroviaire, le transport des voyageurs et le transport fret et logistique. A cet effet, il a fait part de la création, à terme, d’une société mixte dans la maintenance des équipements des voies ferrées en Algérie. Le ministre précisera au DG du partenaire français que la première action à mener ensemble « est de nous aider
à créer des écoles de formation des cheminots. » Son département qui réalise 250 km de voies ferrées appelle à la mise en place d’un réseau fiable. Cependant, explique M. Talaï « ce projet ne pourra atteindre son stade optimal sans formation du personnel. »
A ce sujet, il annonce que l’école de formation de la main-d’oeuvre ainsi que des formateurs, implantée à Annaba, « sera opérationnelle dans les prochaines semaines. »
Quant à l’objectif de ce partenariat, il le situe dans la nécessité de permettre à la Sntf de « reprendre sa place dans le transport en général mais aussi de devenir un réel moteur de développement. » Le premier responsable
des Transports soulignera que pour assurer davantage de sécurité « on doit aller vers le rail. » Sur sa lancée, M. Talaï indique que le schéma national du ministère des Transports, fort d’un volume d’investissement couvrant la réalisation ou la modernisation de 2.000 km de voies ferrées, est « plus que jamais appelé à servir l’économie nationale à travers des interconnexions vers les ports et les zones industrielles. »

Engineering : vers un accord Sntf-Systra
S’agissant du protocole signé, il y a lieu de préciser qu’en matière de formation, la SNTF bénéficiera de l’expertise et du savoir-faire de la société française à travers un plan de formation qui prévoit des stages de formation au profit des employés de la SNTF. Dans le domaine de l’ingénierie ferroviaire, les deux parties devraient participer, en commun, à des appels d’offres en Algérie. L’accord porte aussi sur le transfert du savoirfaire de la SNCF dans la réservation, la billettique, la valorisation des espaces voyageurs et la tarification.
Concernant le transport fret et logistique, la SNTF et SNCF se sont engagées à développer de nouvelles activités, comme le transport de voitures, de conteneurs, de minerais et de produits agro-alimentaires. De son côté, Yacine Bendjaballah, DG de la SNTF, a affirmé que « les enjeux induits de l’extension et de lamodernisation du réseau ferroviaire algérien, nous ont incités à faire un rapprochement de ce partenariat qui va
donner une autre dimension au chemin de fer algérien et une capacité additionnelle pour l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale. » Quant à Guillaume Pepy, premier responsable de la Sncf, il a relevé son « admiration » pour le plan de développement de la Sntf, appelant à « nourrir vite cet accord avec des actions
concrètes.» Dans sa brève déclaration, il fait savoir : « Nous comptons sur ce protocole pour engager une collaboration durable entre nos deux groupes et monter ensemble des projets gagnant-gagnant. Nous amplifierons les échanges, nous avons aussi à apprendre de l’expérience algérienne.» Explicite, il dira que pour l’engineering, « on pense à un partenariat Sntf-Systra (leader du transport public urbain) afin de relever les défis technologique dans le domaine ferroviaire.